Войти в систему

Home
    - Создать дневник
    - Написать в дневник
       - Подробный режим

LJ.Rossia.org
    - Новости сайта
    - Общие настройки
    - Sitemap
    - Оплата
    - ljr-fif

Редактировать...
    - Настройки
    - Список друзей
    - Дневник
    - Картинки
    - Пароль
    - Вид дневника

Сообщества

Настроить S2

Помощь
    - Забыли пароль?
    - FAQ
    - Тех. поддержка



Пишет redshon ([info]redshon)
@ 2010-05-04 11:44:00


Previous Entry  Add to memories!  Tell a Friend!  Next Entry
То цветочки. А вот ягодки
В Москве повесилась студентка первого курса МГУ
На северо-востоке Москвы повесилась 17-летняя студентка первого курса МГУ им. М.В. Ломоносова. Об этом сообщает Life News.
По предварительным данным, девушка повесилась у себя дома.
«Обстоятельства и причины самоубийства устанавливаются. На месте изъяли обрывок веревки», - сказал источник в правоохранительных органах. «Газета.Ru»

Сраные москвичи. Гнусные, подлые, мерзкие.
Чтоб вас за девочку эту ваш Мошиах покарал.


(Читать комментарии) - (Добавить комментарий)

Re: мммм... почему бы и нет?
(Анонимно)
2010-05-07 20:39 (ссылка)
Mon histoire
Je suis un Parisien de Paris. J'y suis ne, en 1840, sous le bon roi Louis-Philippe, dans un milieu tout d'affaires ou l'on affichait un dedain meprisant pour les arts. Mais ma jeunesse s'est ecoulee au Havre, ou mon pere s'etait installe, vers 1845, pour suivre ses interets de plus pres, et cette jeunesse a ete essentiellement vagabonde. J'etais un indiscipline de naissance ; on n'a jamais pu me plier, meme dans ma petite enfance, a une regle. C'est chez moi que j'ai appris le peu que je sais. Le college m'a toujours fait l'effet d'une prison, et je n'ai jamais pu me resoudre a y vivre, meme quatre heures par jour, quand le soleil etait invitant, la mer belle, et qu'il faisait si bon courir sur les falaises, au grand air, ou barboter dans l'eau.
Jusqu'a quatorze ou quinze ans, j'ai vecu, au grand desespoir de mon pere, cette vie assez irreguliere, mais tres saine. Entre temps, j'avais appris tant bien que mal mes quatre regles, avec un soupcon d'orthographe. Mes etudes se sont bornees la. Elles n'ont pas ete trop penibles, car elles s'entremelaient pour moi de distractions. J'enguirlandais la marge de mes livres, je decorais le papier bleu de mes cahiers d'ornements ultra-fantaisistes, et j' y representais, de la facon la plus irreverencieuse, en les deformant le plus possible, la face ou le profil de mes maitres.
Je devins vite, a ce jeu, d'une belle force. A quinze ans, j'etais connu de tout Le Havre comme caricaturiste. Ma reputation etait meme si bien etablie qu'on me sollicitait platement de tous cotes, pour avoir des portraits-charge. L'abondance des commandes, l'insuffisance aussi des subsides que me fournissait la generosite maternelle m'inspirerent une resolution audacieuse et qui scandalisa, bien entendu, ma famille : je me fis payer mes portraits. Suivant la tete des gens, je les taxais a dix ou vingt francs pour leur charge, et le procede me reussit a merveille. En un mois ma clientele eut double. Je pus adopter le prix unique de vingt francs sans ralentir en rien les commandes. Si j'avais continue, je serais aujourd'hui millionnaire.
La consideration, par ces moyens, m'etant venue, je fus un personnage, bientot, dans la ville. A la devanture du seul et unique encadreur qui fit ses frais au Havre, mes caricatures, insolemment, s'etalaient a cinq ou six de front, dans des baguettes d'or, sou un verre, comme des oeuvres hautement artistiques, et quand je voyais, devant elles, les badauds en admiration s'attrouper, crie, en les montrant du doigt, - C'est un tel ! - j'en crevais d'orgueil dans ma peau.
Il y avait bien une ombre a ce tableau. Dans la meme vitrine, souvent, juste au-dessus de mes produits, je voyais accrochees des marines que je trouvais, comme la plupart des Havrais, degoutantes. Et j'etais, dans mon for interieur, tres vexe d'avoir a subir ce contact, et je ne tarissais pas en imprecations contre l'idiot qui, se croyant un artiste, avait eu le toupet de les signer, contre ce "salaud" de Boudin. Pour mes yeux, habitues aux marines de Gudin, aux colorations arbitraires, aux notes fausses et aux arrangements fantaisistes des peintres a la mode, les petites compositions si sinceres de Boudin, ses petits personnages si justes, ses bateaux si bien grees, son ciel et ses eaux si exacts,uniquement dessines et peints d'apres nature, n'avaient rien d'artistique, et la fidelite m'en paraissait plus que suspecte. Aussi sa peinture m'inspirait-elle une aversion effroyable, et, sans connaitre l'homme, je l'avais pris en grippe. Souvent l'encadreur me disait : "Vous devriez faire la connaissance de Monsieur Boudin. Quoi qu'on dise de lui, voyez-vous, il connait son metier. Il l'a etudie a Paris, dans les ateliers de l'ecole des Beaux-Arts. Il pourrait vous donner de bons conseils".
Et je resistais, je faisais mon faraud. Que pourrait bien m'apprendre un bonhomme aussi ridicule ?

(Ответить) (Уровень выше)


(Читать комментарии) -